samedi 14 décembre 2013

Quelle Afrique pour ses jeunes ?


Gauche/droite: Mr Saliou Ndiaye, Abdou Latif Coulibaly et Mr Nicolas Fataki Lungele 
Le Groupe des Amis de la Francophonie (Gaf) a organisé, mercredi,dernier, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Uad),  une journée de réflexion sur le thème, quelle Afrique pour ses jeunes ? Cette rencontre s’est tenue sous la présence effective du Ministre chargé de la Promotion de la Bonne Gouvernance  Abdou Latif Coulibaly, du Recteur de l’Université, Mr Saliou Ndiaye des experts européens et africains et les jeunes. Cette journée a permis de passer en revu plusieurs thèmes. La problématique des ressources naturelles a été axée sur trois panels permettant de cerner l’évolution et le développement durable des ressources naturelles en Afrique.

Le Recteur de l’Université Pr Saliou Ndiaye a été le premier à prendre la parole. Il a rappelé que l’Institut des Sciences de l’Environnement s’est inscrit depuis sa création en 1979 dans la formation des cadres africains pour permettre de régler les problèmes environnementaux. Selon lui,  sur le plan de la recherche « l’UCAD a abrité depuis plusieurs années un pôle reconnu de compétence sur la thématique de l’eau aussi bien en terme d’enseignement que de recherche dans différents domaines, scientifique, les sciences de la terre, les sciences sociales et les sciences humaines ». Le Recteur a aussi rappelé la nécessité d’améliorer les ressources énergétiques et de réduire leurs coûts pour qu’elles puissent apporter une contribution significative à la résolution des problèmes qui s’oppose à l’humanité à cet égard.
Le Président du Gaf, Mr Nicolas Fataki Lungele a ensuite pris la parole. Il estime que la jeunesse africaine est « victime de mal gouvernance » et appelle les dirigeants africains à veiller aux intérêts de celle-ci. La Représentante de l’OIF, Mme Barbara Murtin quant à elle a mis l’accent sur le développement durable. Elle demande aux Etats de l’Afrique subsaharien de s’impliquer davantage dans la croissance économique durable et investir sur le secteur des énergies renouvelables.
Le Ministre de la Promotion de la bonne Gouvernance, Mr Latif Coulibaly a remercié à cette occasion le GAF pour les efforts constants des responsables de la francophonie au Sénégal. Il appelle à une utilisation rationnelle des ressources naturelles. Le Ministre déplore toutefois l’exploitation des ces ressources au détriment de la population.  Latif Coulibaly rappelle que le Sénégal « a mis en place un dispositif institutionnel et normatif allant dans le sens d’une exploitation optimale au bénéfice de la population ».Il affirme que les pays africains ont mis en place une politique forestière permettant de mettre fin d’ici 2015 au phénomène de l’exploitation abusive de la forêt. Selon lui, la mise en place de cette politique a permis d’enregistrer un résultat encourageant.
La conférence introductive a été donnée par le Secrétaire exécutif de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte, Pr Abdoulaye Dia. Il a indiqué que « la jeunesse de demain peut être un atout puissant de développement, en particulier en l’Afrique ou d’après les dernières statistiques, 63% de la population a moins de 20 ans ». Il a noté aussi la conscientisation africaine dans la nécessité de prise en charge de son destin. Il estime que les dirigeants doivent faire de la jeunesse africaine «  une jeunesse citoyenne, responsable et fière de son continent ». Il soutient que l’Afrique reste confronté à un défit énorme de sécurité  et de souveraineté alimentaire mais aussi à « une mobilisation des investissements ».
Dans le premier panel, il a été question des ressources naturelles : de l’exportation brute à la transformation. Sur ce point le Directeur Général de l’Agence d’exécution des Activités de la Filière Forêt bois-Gabon, Mr  N’sitou Mabiala a évoqué l’expérience du Gabon en matière de gestion, d’exploitation et de transformation du bois. Il précise que l’objectif est de faire du Gabon un « leader mondial du bois ». Il a ainsi rappelé le rôle fondamental  de « la  formation professionnelle dans la transformation des ressources naturelles ». Ensuite, Mr Jean-Etienne Berset, Directeur Général de la haute école spécialisée de suisse occidentale, quant à lui, a insisté sur l’importance et la nécessité de la spécialisation dans la formation. Ce procédé permettrait de pallier au manque de qualification et de réduire le chômage.  Il a donné l’exemple de la Suisse dans ce domaine.
Le deuxième panel concernait la gestion des ressources minières. Plusieurs experts ont intervenu pour expliquer les progrès enregistrés dans leur pays notamment celui de la Guinée-Conakry, Mr Nava Touré. Le Directeur du Bureau d’Electrification Rurale Décentralisé a évoqué l’ « évolution des contrats miniers en Guinée ». Selon Mr Touré le nouveau régime politique guinéen à jugé nécessaire de réviser le Code Minier de 1995 jusqu’ici en vigueur dans le pays. Il justifie cette reforme par le souci pour l’Etat de rééquilibrer les avantages contractuels, mais aussi pour assainir le secteur. Cette mesure précise-t-il permettra à l’Etat Guinéen de rectifier le déséquilibre.
Le dernier panel s’articulait autour de l’exploitation des terres arables : Comment les faire fructifier sans les brader ? Sur ce point, le Directeur général de l’horticulture du Sénégal, Dr Macoumba Diouf a évoqué le cas sénégalais en la matière. Il plaide pour un renforcement de la protection de la biodiversité au Sénégal. Il affirme que « certains espèces ont disparu, d’autres sont en menace ». Il ajoute que l’acquisition des terres arables par les investisseurs peut parfois avoir des impacts sur les populations locales. Il appel donc l’Etat du Sénégal pour une meilleure protection des exploitants agricoles locales.
Au cours de ces panels, élèves et étudiants, principaux concernés par cette journée de réflexion ont pu poser des questions pour mieux être édifier sur le développement des ressources naturelles.




vendredi 6 décembre 2013

"La paix en Afrique", Ismael Lô

Pourquoi la guerre en Afrique? Dans cette chanson Ismael Lô lance un appel aux africains pour cultiver l'unité et la paix dans le continent.