mercredi 19 juin 2013

Conflits politiques en Afrique : Pourquoi les Etats s’effondrent-ils ?

carte de l'Afrique
L’histoire post-coloniale de l’Afrique est marquée par des périodes de troubles et d’instabilité politiques. Ces troubles politiques sont dus aux régimes totalitaires fondés notamment sur l’exclusion, l’ethnocentrisme et le tribalisme, générant  des conflits. Ainsi, on assiste dans la plupart des pays africains à l’effondrement de l’Etat. Plusieurs facteurs expliquent cet effondrement. 
Un pouvoir personnel : Certains présidents africains une fois au pouvoir instaurent un régime totalitaire et refusent toute alternance politique.  L’ancien Président de la Somalie, Syaad Barré instaure un pouvoir personnel qui le permet de se maintenir au pouvoir de 1969 à 1991. Barré est « devenu un tyran sans masque, il appliqua des principes de gouvernement absolu, quels qu’en eussent été les coûts humains » écrit Wiliam Zartman dans l’Effondrement de L’Etat.
Un pouvoir fondé sur le clan ou la tribu : Au Liberia sous Samuel Doe et la Somalie du temps de Syaad Barré, la nomination reposait sur des  critères de parenté ou idéologique et non la compétence. Ainsi le président de la République nommait   à la tête des institutions « des agents politiques, fidèles chargés de guider et de surveiller les institutions militaires et civiles » souligne Zartman. Le clan se substituera ensuite à l’idéologie pour devenir le critère de nomination. « On plaçait les hommes de confiance et divers fidèles dans des postes de pouvoir, de richesse ou d’espionnage » poursuit-il. Syaad Barré appartenait au clan Darod majoritaire au Sud sur lequel il s’appuyait pour massacrer le clan Issak du Nord (Somali land) hostile à son gouvernement.  Quant à Samuel Doe, il appartenait à la tribu Krahn et réprimait les tribus du Sud.
Un pouvoir militaire : Dans la plupart des pays africains on assiste à des coups d’Etat militaires. Les putschistes s’engagent à mettre  le pays sur la voix de la démocratie et de la bonne gouvernance tout en promettant de céder le pouvoir à un civil démocratiquement élu  au bout de quelques années. Mais très vite on se rend compte que la période dite de transition sert à se maintenir au pouvoir et asseoir son autorité.  
Les facteurs externes : A côté de ces facteurs internes on note aussi le soutien des occidentaux aux régimes dictatoriaux  pour des enjeux économiques et financiers en leur octroyant entre autres de l’aide et de l’armement.

Par ailleurs, on observe également une quasi disparition de l’Etat au Zaïre sous Mobutu aussi bien sur le plan politique qu’économique et social.

Cependant,  les conflits  notés en Afrique sont liés en partie aux frontières héritées de la colonisation. Ces frontières ont été établie sans tenir compte des réalités socioculturelles des africains. D’où la revendication d’indépendance des certains territoires (Somali land, Érythrée  Soudan du sud, Nord Mali, Casamance…). De même on constate que la conception de la démocratie tant vantée par l’occident et les Organisations Internationales semble être inadéquate aux réalités africaines. Par conséquent il serait injuste d’imputer l’effondrement de l’Etat à la seule responsabilité des gouvernants africains.
La restauration de l’Etat en Afrique est encore sujette d’actualité puisque les exemples réussis sont encore rares.

                



 

vendredi 7 juin 2013

Sortie pédagogique a la RTS

La 43ème promotion du CESTI à la RTS


Après ceux de tfm, du Soleil et de l’APS, la 1ère année du CESTI  a effectué une visite à la RTS. Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une sortie pédagogique.

La Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS) a accueilli dans ses locaux, hier dans l’après midi, la 43ème promotion du CESTI. Cette visite donne l’opportunité aux étudiants d’entrer en contact avec les pratiques du métier et de pouvoir poser des questions aux professionnels. La promotion de « l’humilité » a réalisé cette visite sous la direction du Professeur de télé, Pape Atou DIAW et du responsable du service public de la RTS, Mme Elisabeth TINE. Le premier lieu visité a été la salle de rédaction de la radio. Cette salle est destinée comme son nom l’indique à la rédaction. Entre autres,  c’est le lieu de discussion sur les sujets à traiter et la répartition des tâches. Une réunion de rédaction se tient deux fois par jour, une chaque matin à 9h et l’autre à 16h. En dehors de son caractère de service public, la Radio Sénégal Internationale (RSI) n’a pas de différence particulière avec les radios privés, selon le rédacteur en chef, Michel DIOUF. « Elles traitent toutes les mêmes informations » estime-t-il.

S’agissant de la salle de rédaction de la télévision, elle s’organise à peu près de la même manière. En plus des réunions quotidiennes de rédaction, « un comité des rédacteurs en chef tient quelque fois  des réunions pour préparer les grands événements tel que les journées internationales pour ne pas les subir » nous renseigne   le rédacteur en chef, Pape Mahdi DIOP. Ensuite, la rédaction apporte des améliorations sur la proposition faite par le comité. « Certaines émissions sont préparées à la veille » ajoute-t-il. Interrogé sur la floraison à grand pas des médias privés, le rédacteur en chef répond qu’ « aujourd’hui la concurrence impose aux journalistes de faire preuve d’imagination et d’être plus sérieux dans le traitement de l’information ».

A partir de la salle de montage tous les éléments sont traités et envoyer électroniquement à la régie. Par mesure de précaution, les cassettes sont transportées manuellement par la suite. Cependant, le métier du journaliste tend vers plus de généralisation. De plus en plus maintenant « les journalistes sont formés en tant que journaliste reporteur d’image (JRI) » souligne le responsable monteur d’image, Moussa SEIDI.
Puis, la visite nous mène dans le centre nodal où on note la présence des plusieurs moniteurs, cassettes et des machines affectés tous à des tâches bien déterminées. Toutes les informations passent impérativement dans cette salle. Le chef de service technique, Cheikh BA renseigne qu’ « à l’horizon 2015 tous les matériels techniques au niveau de la transmission seront numérisés ».

Au 2ème étage se situe la direction des directeurs des deux médiums. « Il faut faire preuve de professionnalisme, de rigueur et aller toujours à la bonne source » conseille le directeur de la RSI, Khalil TOURE. Quant à la directrice de la télévision, elle affirme que « la RTS est tenue de respecter sa ligne éditoriale ». Concernant la création d’une maison de la RTS, elle estime que le projet de décentralisation est en cours dans toutes les grandes villes du pays.

Par ailleurs, la RTS dispose de deux véhicules de régie mobile pour les grands événements.
Enfin la visite se termine par la visite des plateaux de télévision et des séances de prises des photos pour immortaliser l’événement.




La promotion de « l’humilité » du CESTI à la BBC

                                           Sortie pédagogique

La 43ème promotion du CESTI  vient d’effectuer une sortie pédagogique à la BBC. Cette sortie s’inscrit dans le cadre d’une découverte de l’environnement des medias. 
Deux jours après la visite à la RTS, la 1ère année du CESTI s’est rendue, ce vendredi matin, au bureau de la BBC à Dakar, situé sur l’avenue Bourguiba. L’objectif de cette visite est de permettre aux étudiants d’échanger avec les professionnels de la radio pour mieux connaitre le fonctionnement du paysage médiatique. La visite s’est déroulée sous le guide d’un ancien du CESTI, le rédacteur en chef adjoint du Bureau de la BBC à Dakar, Samba Dialimpa BADJI.
En dehors de son bureau à Dakar, la BBC dispose également de deux grands bureaux sur le continent Africain. Il s’agit de ceux d’Abuja pour le service en Souahili et de Nairobi au Kenya. A côté de ces bureaux qui émettent en service continue, la radio anglaise possède un autre bureau à Dakar. Ce bureau fonctionne depuis juin 2010. Le studio de Dakar diffuse les émissions en français (débat en direct, journal, bulletin d’information, brèves…etc.). Le reste des programmes revient « au service anglais pour l’Afrique basé à Londres » nous fait savoir Samba Dialimpa BADJI. S’agissant du financement, le rédacteur en chef nous apprend que « la BBC est financé par le peuple Britannique ». A travers ce système la chaîne d’information reste indépendante par rapport à l’Etat britannique. Ainsi, « le financement se fait de manière systématique. Il est prélevé directement sur les achats du peuple » poursuit-il. Par ailleurs, certaines radios partenaires tel que radio Dunyaa reprennent le signal de la BBC à l’heure de la présentation des journaux de 12  et 18 h.

A la salle de rédaction, plusieurs matériels sont utilisés par les journalistes. Le logiciel ENPS est celui utilisé en l’espèce pour le stockage de l’information. A ce niveau tous les ordinateurs sont interconnectés et chaque utilisateur dispose d’un mot de passe, selon BADJI. Les agences mondiales de l’information demeurent les principales sous d’information. Mais « ces informations sont vérifiées d’abord par nos correspondants sur place » indique le rédacteur en chef. De même tout le monde travaille en équipe. La BBC compte deux équipes, pour assurer la rotation. Au sein de ces équipes figurent en plus de Samba BADJI deux anciens CESTIENS.