mardi 29 avril 2014

Interview : « Les jeunes restent très engagés dans la pratique de la religion catholique»



Grégoire Sarr, président national de la Jec/S
Grégoire Sarr, président national de la jeunesse étudiante catholique du Sénégal (Jec/S)

« Les jeunes restent très engagés dans la pratique de la religion catholique»
Le Sénégal est un pays laïc où toutes les confessions religieuses sont acceptées et tolérées. Entre religion et études, les jeunes tentent tant bien que mal à les concilier. Des associations catholiques des jeunes s’érigent en porte flambeau du Christianisme.Grégoire Sarr est le président national de la jeunesse étudiante catholique du Sénégal (Jec/S)

Hier, le Pape François Ier  en compagnie du Pape émérite Benoit XVI  a canonisé les Pape Jean XXIII et Jean Paul II, qu’est ce que cela vous inspire ?
C’est une belle initiative (sourire). Nous ne pouvons que nous en féliciter. En tant que jeune, nous connaissons plus le Pape Jean Paul II surtout comme celui qui à initié la journée mondiale de la jeunesse. C’est aussi quelqu’un qui avait d’excellentes relations avec la jeunesse catholique internationale. Il a communié avec ces jeunes et célébré les journées mondiales avec eux. Le Pape s’est beaucoup donné aussi pour l’église catholique. C’est pourquoi d’ailleurs il a échappé à un assassinat durant son pontificat. Je pense que le Pape Jean XXIII a fait lui aussi d’énormes choses pour l’église même si les jeunes le connaissent peu. Mais, je pense que le Vatican à revisiter son histoire dans l’église avant de décider de le canoniser.
Quels sont vos rapports avec les protestants du Sénégal ?
L’église catholique a des très bonnes relations avec les protestants. Durant la deuxième quinzaine de chaque mois de janvier,  catholiques et protestants se rassemblent lors de la « semaine de l’unité » pour prier ensemble afin qu’il y ait unité au sein de l’église.  Que les gens sachent que malgré les divergences, les églises peuvent se retrouver de temps en temps pour prier ensemble car nous croyons en une seule personne, Jésus Christ. A chaque fois aussi que l’église catholique a une grande manifestation, elle ne manque pas d’inviter les protestants.
Au-delà de la croyance, pensez-vous que les jeunes catholiques sont des pratiquants ?
Oui ! On peut le dire même si beaucoup des jeunes ont tendance aujourd’hui à quitter l’église catholique pour se lancer dans les sectes religieuse. Ce sont des temples implantés maintenant un peu partout au Sénégal par des gens qui ont des moyens et de ce fait attirent le maximum de monde. C’est pour cette raison que certains jeunes préfèrent rejoindre ces sectes. (Silence) Malgré cela, les jeunes sénégalais restent dans leur majorité très engagé dans la pratique de la religion catholique. Ils représentent un nombre important dans les églises pendant les messes des dimanches. En plus de cela, ils s’activent beaucoup dans les mouvements d’action catholique tels que,  CVAV (Chœur Voyant Avoyant), les Scouts guides, les amicales des étudiants catholiques des diocèses…etc.).On sent vraiment que le Sénégal à une jeunesse très dynamique et très pratiquante si on se réfère également au pèlerinage de Poupouguine et à la célébration de la journée mondiale de la jeunesse à Kaolack durant le mois de février passé.
Est-ce que la pratique stricte du catholicisme peut être conciliée avec la modernité ?
Oui ! Ce n’est pas toujours évident. (Cherche le mot) Depuis quelques années, le débat entre la modernité et la religion s’est posé. Vous savez, la religion catholique est souvent très stricte et le monde évolue. Cependant, les Catholiques ne veulent pas moderniser la religion de manière générale compte tenu de beaucoup de paramètres. Mais, le Pape François Ier  dans une récente déclaration disait que « le monde avance, il faudrait aussi que l’église puisse avancer avec le monde. Mais tout en gardant aussi son fondement, ses bases, et ses principes ». Donc aujourd’hui, on ne peut plus se permettre d’avoir les mêmes pratiques de l’église catholique que celles du moyen âge par exemple. Nous sommes au XXIème siècle, il faudrait aussi penser à moderniser certaines choses mais en gardant ce qui fut le fondement de l’église catholique à travers aussi la doctrine sociale de l’église.
Que faut-il faire selon vous pour consolider le dialogue islamo chrétien au Sénégal ?
Vous savez le Sénégal à une chance que beaucoup de pays africains n’ont pas. (Visage triste) Quant on voit ce qui se passe au Nigeria ou en Centrafrique, c’est en ce moment qu’on prend conscience de cela. La paix que nous avons au Sénégal, plusieurs pays africains ne l’ont pas. Il faut renforcer cela tout en continuant à se tolérer. La célébration des fêtes musulmanes et Chrétiennes par toutes les confessions en mêmes temps en est la parfaite illustration. Au niveau de l’Ajec/S, nous avons eu à travailler avec les jeunes de Pire qui œuvrent dans des associations musulmanes. Dieu soit loué, (avec gaieté) on entretient d’excellents rapports avec nos frères et amis musulmans. Nous sommes une association catholique mais nous sommes en même temps ouverts aux autres confessions qui partagent les principes de la jeunesse estudiantine catholique. L’Ajec/S, C’est aussi un mouvement de formation, un mouvement d’éducation et un mouvement d’élèves et étudiants ouvert à tout le monde.
Est-ce qu’il vous arrive de travailler avec les jeunes qui sont à la tête des associations confrériques mouride ou tijane ?
Oui ! Nous leur envoyons fréquemment des invitations chaque fois que nous menons des activités. En 2012, nous avons organisé un séminaire de deux jours au cours duquel nous avions travaillé sur la situation de l’Université d’une manière générale. Nous avions invité les daahiras  pour réfléchir ensemble. A l’issue de ce séminaire nous avions rédigé un mémorandum  qu’on avait ensuite envoyé à tous les acteurs de l’éducation. Chaque fois que nous organisons une activité, nous faisons l’effort de les inviter. 
Quel est le but exact de votre association ?
L’Ajec/S, c’est un mouvement qui s’active dans le milieu scolaire et universitaire. Nous faisons la situation de l’école nationale sénégalaise et nous essayons de voir les différents problèmes qu’on rencontre dans ce milieu. Puis, nous réfléchissons entre camarades pour trouver des solutions par rapport à la situation que vit l’école sénégalaise. Ainsi, nous travaillons pour la pacification des espaces universitaires et scolaires. En dehors du secteur éducatif,  nous sommes aussi impliqués en plus dans le processus de paix en Casamance depuis trois ans. En tant que responsable, je suis chargé de coordonner les activités et je travaille en étroite collaboration avec tous les membres de notre structure.
Quelles sont les différentes activités que vous avez effectuées récemment ?
Le 12 avril passé, l’Ajec/S en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer a eu à organiser un séminaire de formation sur la prévention et la gestion des conflits. Il était destiné aux leaders estudiantins de zone en conflit (les jeunes de Ziguinchor et de Kédougou). L’objectif était d’outiller ces jeunes  aux moyens et techniques de prévention, mais aussi de leur permettre de participer davantage à la gestion de conflit ainsi que la pacification de la Casamance. Au mois de novembre, nous avons été à Kabrousse où nous avons fait une conférence sur le même thème avec tous les acteurs de l’éducation et les parents d’élève de la région du sud.



samedi 26 avril 2014

Viande avariée au restaurant Central du campus universitaire de Dakar


Le campus universitaire de Dakar a été secoué vendredi soir par un scandale de viande en état de décomposition. Les étudiants ont découvert une importante quantité de viande dans un vehicule venu approvisionner le restaurant Central.
 Les étudiants de l’Ucad ont découvert, hier vers 22h de la viande en état de décomposition au restaurant Central situé au pavillon A du campus universitaire. Cette viande destinée à la consommation a été trouvée dans un car venu ravitailler  le dit restaurant. « C’est l’odeur nauséabonde de la viande qui a attiré l’attention des étudiants au moment du déchargement de la cargaison. Nous sommes allés ensuite sortir toute  la viande pour la jeter devant la direction du Centres des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Je suis étonné de voir de la viande livrée dans un véhicule non frigorifique» explique Mouhamed  Cissé, un témoin oculaire.
Cependant, la raison de cette détérioration de la viande semble être un manque de conservation. La date limite de consommation  inscrite sur les caisses de livraison n’a pas expiré.
Le responsable de la communication du Coud, Khalifa Diagne quant à lui a condamné ce fait avant de promettre des sanctions. Il a proposé une rencontre des autorités du Coud avec les représentants des étudiants pour faire la lumière sur cet évènement.
Les étudiants condamnent ce manque de vigilance du service d’hygiène et pensent que c’est le moment de régler définitivement ce problème récurant dans les différents restaurants de l’université. Selon un membre du collectif de l’amicale de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Apollinaire « une étudiante du département de lettres modernes a été évacuée hier à 2h à l’hôpital pour maux de ventre».   

Les forces de l’ordre sont intervenues avec du gaz lacrymogène pour dissuader les étudiants à sortir dans la rue. Ceux-ci ont fini par bruler les caisses de viande.

jeudi 17 avril 2014

AUDIO : Concours d'entrée au CESTI 2014

Le samedi 12 Avril, les candidats au cours d'entrée au CESTI, édition 2014 sont venus nombreux répondre à leur convocation pour passer l'épreuve de présélection. Une épreuve qui s'est tenue au grand amphithéâtre de l'Ucad2.

Cinq personnes poursuivies dans l’affaire Hissène Habré

Hissène Habré, ancien chef d'Etat du Tchad

L’ex chef d’Etat tchadien refugié au Sénégal depuis sa chute au pouvoir en 1990 sera poursuivie avec cinq autres personnes. Ses anciens proches de l’ex dirigeant sont accusés d’avoir commis des exactions dans l’exercice de leur fonction sous le régime d’Habré.

Le procureur adjoint près les chambres africaines extraordinaires (cae), Moustapha Kâ a annoncé, mardi lors d’un débat public  organisé au Centre de Recherche Ouest Africain (Warc) la mise en accusation de quatre autres personnes dans l’affaire Hissène Habré. Elles seront jugées en même temps que l’ancien chef d’Etat tchadiens pour crime de guerre, crime contre l’humanité et actes de torture. Ces personnes sont des ex tortionnaires et des responsables de prison ainsi que des membres de l’administration de la police sous le régime de l’ancien chef d’Etat. Elles ont commis des exactions  jugées plus graves constatées par les organisations internationales et les Tchadiens. Moustapha  Kâ rappelant le rôle des cae explique qu’elles « sont chargées de poursuivre, d’instruire et de juger les auteurs d’exactions commises entre 1982 et 1990 au Tchad »