mercredi 26 février 2014

Le foncier, origine du conflit en Casamance


M. Jean Claude Marut, Chercheur associé au CNRS
Le CESTI a organisé hier, a l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar une conférence sur la crise en Casamance. Cette rencontre a eu pour thème conflit foncier et crise politique aux origines d’un conflit armée. Cette rencontre a été animé  par un chercheur associé au CNRS et spécialiste en géopolitique, M. Jean Marineau.
«  C’est ne pas la tradition qui est la cause du conflit foncier mais un problème politique » a-t-il soutenu. Selon lui, c’est la répression étatique qui est à l’origine du conflit armée à la suite de l’application de la loi de 1964 sur le domaine national. « Le remède adopté par l’Etat n’a fait qu’aggraver le mal » a-t-il estimé. Il a indiqué que l’Etat a « confisqué » des terres arables qui étaient utilisées par la population locale. Il a fait ensuite « des lotissements pour les affecter à des particuliers » poursuit-il.
Par ailleurs, il y a eu « une instrumentalisation du problème foncier » a-il-indiqué. Selon Jean Marineau, les mouvements séparatistes se sont servis de la population pour réclamer l’indépendance. Ils ont profité de la marche contre l’application de la loi sur le foncier pour revendiquer l’indépendance.  « La sécession est anticonstitutionnelle même si la loi garantit la liberté d’expression » a t-il rappelé.

Il a précisé par ailleurs que « l’accord de paix de 2004 n’évoque pas le conflit foncier, il n’y a pas eu d’indemnisation » souligne-t-il. Il a indiqué que des nouveaux risques liés au retour des refugiés, notamment existent toujours. Ceux-ci  étaient estimés à « 60 milles personnes » a-t-il indiqué. 

vendredi 14 février 2014

Journée mondiale de la radio : Le genre dans le journalisme


Le Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest a tenu hier, à Dakar une conférence sur le genre, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la radio. Celle-ci est célébrée depuis 2 ans lors de chaque moi de Février de l’année.

Pour honorer cet événement, la Directrice de l’UNESCO, Mme Irina Bokova a adressé un message vidéo aux journalistes. « L’UNESCO œuvre à protéger la sécurité des journalistes de radio partout dans le monde et à soutenir des médias, libres, indépendants et pluralistes de même que  les cadres juridiques et les institutions démocratiques indispensables » a-t-elle livré. Elle a rappelé aussi dans son message le rôle fondamental que jouent les radios dans la société. Pour sa part, « la radio a transformé notre passé et reste une force puissante pour l’avènement d’un avenir plus pacifique, durable et inclusif pour tous ».
Le Secrétaire générale des Nations Unies, Ban ki Moon quant à lui a  encouragé la présence des femmes dans les médias. Il a appelé à plus de renforcement de leurs présences dans les médias. Il faut « promouvoir la voix des femmes », car « on n’attend pas assez parlé les femmes dans les médias » a-t-il expliqué.
Le rapport mondial sur le statut des femmes en 2011 a révélé que le monde est majoritairement dominé par les hommes. Le journaliste a le devoir d’apporter sa pierre à l’édifice pour inverser cette tendance. Selon la Directrice du Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, Mme Anne Thérèse Ndong-Diatta « Tous les journalistes peuvent contribuer à la réflexion sur le genre et les stéréotypes des sexes ». Pour plus de développement des médias, ceux-ci «  doivent refléter la diversité de la société (culture, genre, origine ethnique…etc.) » a-t-elle indiqué.
A l’occasion de cette rencontre, un hommage a été rendu à la première femme journaliste radio au Sénégal, Mme Elène  Harley. « Le seul viatique que je peux vous ouvrir en cette journée qui est la notre est la probité intellectuelle et le travail » a-t-elle confié.  



jeudi 13 février 2014

Journée mondiale de la radio



Alors que l’Unesco célèbre aujourd’hui à Paris la 3e Journée mondiale de la radio, ce média ne s’est jamais aussi bien porté en France où il a atteint des audiences record en 2013. Moins concurrencé par Internet que la presse écrite et la télévision, le média radiophonique a même bénéficié de certaines avancées de la Toile 2.0. (lire la suite)

Pour une plus grande vulgarisations des idées de Cheikh Anta DIOP


Droite, gauche : Pr Aboubacar Moussa Lam, Pr Thierno Diop et Pr Bouba Diop
Le CESTI a organisé hier, à la case foyer une conférence sur l’œuvre de Cheikh Anta Diop. Cette rencontre a eu pour objectif de faire mieux connaitre aux étudiants le contenu des ouvrages et le parcours politique de l’auteur. La conférence a été animée par l’écrivain Egyptologue, Pr Aboubacar Moussa Lam et le Pr Bouba Diop.

Pour promouvoir les écrits de Cheikh Anta Diop « il faudrait décréter la période du 7 février au 30 mars une période de recherche et d’animation » a proposé Pr Bouba Diop. Pour sa part « il est un exemple dans la formulation des idées et dans la ligne de masse. Il a su faire preuve de résilience ». Pour lui, « Cheikh Anta avait opté pour la recherche et la publication plus que la politique ».
Le Pr Aboubacar Moussa Lam quant à lui a indiqué « le combat de Cheikh Anta Diop consistait à montrer que l’Afrique a une histoire. Il s’est battu pour le continent».  Grâce à ses recherches, il a pu montrer que les Egyptiens sont des noires. « Il s’est armé de la science jusqu’aux dents » pour aller l’encontre « des thèses ambiantes » afin de les déconstruire et corriger les « falsifications » a poursuivi le Professeur. Il a rappelé que Cheikh Anta a rencontré d’énormes difficultés dans ses recherches scientifiques, notamment les fouilles archéologiques et la soutenance de ses thèses. « Pour accéder aux sources, c’est la croix et la bannière » a t-il expliqué. Selon lui, « l’Union Africaine devrait imposer l’Egypte à permettre aux chercheurs d’effectuer des fouilles et de prélèvement ». Il a estimé « s’il n’y a pas d’Etat fort pour impulser la recherche, il y aura une régression ».

L’ancien formateur en économie du CESTI, Pr Amadi Ali Dieng a connu Cheikh Anta Diop en 1957 en France. « J’ai assisté à sa soutenance de thèse. Le président du jury a critiqué ses travaux qu’il a qualifié d’essai plutôt que de thèse ». a-t-il témoigné. Il a expliqué que cela avait suscité après beaucoup de critiques dans le public. Pour sa part « Cheikh Anta mérite d’être connu par ses écueils ».  

vendredi 7 février 2014

La CDP : Un nouvel instrument de protection des données personnelles

Etudiants du Cesti à la CDP
La 43ème promotion du CESTI a effectué, hier une sortie pédagogique à la Commission de Protection des Données personnelles (CDP).  Cette visite a permis  d’échanger avec  les étudiants sur la protection des données à caractère personnelle.

 Le domaine de la CDP est très large. Selon son président M. Mouhamadou LÔ, « elle veuille au respect des données personnelles aussi bien de l’Etat que des particuliers ». Il précise que la CDP est une autorité administrative rattachée au secrétariat de la République. Toutefois, elle reste indépendante à l’égard de celui-ci. « La Commission ne collecte pas mais surveille ceux qui collectent » a t-il affirmé. Elle peut sanctionner à travers la Commission en cas d’irrégularité constatée. Ces sanctions sont une amende allant d’un million à cent millions de FCFA.   
 « Le Sénégal na pas encore pris de mesure qui lui permet de délivrer des certificats pour faire le e-commerce » a-t-il dit. C’est pourquoi selon les utilisateurs se rabattent sur d’autres certificats délivrés par des pays étrangers. 
La CDP est régit par la loi n°2008-12 du 25 juillet 2008 sur la protection des données à caractère personnelle et plusieurs décrets d’applications. Pour la Directrice des affaires juridiques et des contentieux, Mme Fatou NIANG « ce cadre juridique permet de protéger les données personnelles concernant une personne physique et permet de l’identifier directement ou indirectement ».
Dans la lutte contre la cybercriminalité, « les responsables de la protection des données doivent être au même niveau technologique que les cybercriminels ». a soutenu Mouhamadou LÔ. « D’ici la fin de l’année le Sénégal va être inscrit sur la liste des pays assurant une protection adéquate » des données personnelles a t-il informé. Cela permettra selon lui de rassurer les investisseurs, de l’Etat et les particuliers. Pour sa part, Mme NIANG a reconnu que « le piratage est une réalité ».  Elle a indiqué que les réseaux sociaux restent un défi majeur pour la CDP. Mais elle a assuré que celle-ci est assez outillée pour relever ce défi.


lundi 3 février 2014

Relations bilatérales entre le Sénégal et les Pays bas



Le CESTI a organisé hier, à la Case-foyer   un carrefour d’actualité sur  les relations bilatérales entre le Sénégal et le Royaume des Pays bas. Cette rencontre a permis d’échanger sur les relations diplomatiques des deux pays. Elle a été animée par l’Ambassadeur des Pays bas, S.E Pieter Jan Kleiweg de Zwaan

Au cours de cette rencontre, l’Ambassadeur a indiqué que le développement de deux pays devient de plus en plus important. Selon lui, « les Pays bas exportent vers le Sénégal des produits alimentaires d’une valeur d’environ 35 millions d’euros par an».  Il a indiqué que les entrepreneurs et investisseurs Hollandais viennent au Sénégal pour faire des affaires et créant par la même occasion de la main d’œuvre.
Par ailleurs, il a encouragé la traque des biens mal acquis. Toutefois il précise que les personnes poursuivies dans cette affaire doivent bénéficier d’un  procès «  juste et équitable ».
Sur la question de l’homosexualité, il a rappelé que le sujet est sensible au Sénégal. Il rappelle cependant que « les Pays bas n’ont pas de leçon à donner au Sénégal. « On ne doit pas condamné des adultes qui entretiennent des relations consentantes » indique-t-il. C’est pourquoi, au nom du principe de la liberté individuelle, les relations de contre nature sont légalisées aux Pays bas.
« La C.P.I n’est pas une cour contre les africains. Elle protège plutôt la violation des droits des africains » a affirmé l’ambassadeur. Pour sa part l’absence de la justice de la C.P.I accentuera davantage la perversion sur le continent.