![]() |
M. Jean Claude Marut, Chercheur associé au CNRS |
« C’est ne pas la
tradition qui est la cause du conflit foncier mais un problème politique » a-t-il soutenu. Selon lui, c’est la
répression étatique qui est à l’origine du conflit armée à la suite de
l’application de la loi de 1964 sur le domaine national. « Le remède adopté par l’Etat n’a fait qu’aggraver le mal »
a-t-il estimé. Il a indiqué que l’Etat a « confisqué »
des terres arables qui étaient utilisées par la population locale. Il a fait
ensuite « des lotissements pour les affecter à des particuliers »
poursuit-il.
Par ailleurs, il y a eu « une
instrumentalisation du problème foncier » a-il-indiqué. Selon Jean
Marineau, les mouvements séparatistes se sont servis de la population pour
réclamer l’indépendance. Ils ont profité de la marche contre l’application de
la loi sur le foncier pour revendiquer l’indépendance. « La
sécession est anticonstitutionnelle même si la loi garantit la liberté
d’expression » a t-il rappelé.
Il a précisé par ailleurs que « l’accord
de paix de 2004 n’évoque pas le conflit foncier, il n’y a pas eu
d’indemnisation » souligne-t-il. Il a indiqué que des nouveaux risques
liés au retour des refugiés, notamment existent toujours. Ceux-ci étaient estimés à « 60 milles personnes » a-t-il indiqué.