lundi 7 juillet 2014

« La Cmu n’est pas appliquée à cent pour cent à Ndem »


Mme Fatou Diop, Infirmière chef du poste de santé de Ndem
7 ans de service dans le Baol. Mme Fatou Diop, est toujours restée tidjane malgré l’influence du mouridisme dans cette zone. Cette dame venue de Dakar est l’infirmière chef du poste de santé Ndem-Meïssa. Ce service sanitaire couvre 33 villages environnants.
La Couverture maladie universelle (Cmu) est-elle effective à Ndem ?
Non, elle n’est pas encore appliquée à cent pour cent (sourire) parce que nous ne pouvons pas donner des médicaments sans avoir le garantit que nous serons rembourser.  Les autorités sanitaires nous ont remis de fiches individuelles à remplir pour la consultation et la vaccination des enfants âgés de moins de cinq ans. Ils ont promis de nous rembourser mais jusqu’à présent nous n’avons pas reçu de fonds qui servira à compenser les médicaments que nous aurons à sortir de la pharmacie. S’agissant des médicaments, pour le moment ils sont à la charge du patient.
Est-ce que les femmes font le planning familial?
(Rire). C’est un peu compliqué parce que plus de la moitié de la population est analphabète. Les couples ont leurs préjugés et leurs coutumes. Donc, nous essayons de les expliquer que la planification familiale joue un rôle important dans la vie d’une femme. Certains hommes encouragent quand même leurs femmes à venir faire le planning. Dans d’autres cas, l’homme refuse et les femmes viennent le faire en cachette. Dans ce cas nous gardons leurs carnets de santé ici pour ne pas attirer l’attention du mari. Les méthodes de contraception sont nombreuses. Mais, il y a des critères d’éligibilité pour chaque méthode, car celle qui a de l’hypertension artérielle ou le cancer ne doit pas prendre de pullule.  Donc, nous les incitons à recourir à d’autres méthodes qui sont plus adaptées en fonction de leur pathologie.
Faites-vous des tests de dépistages VIH ?
Oui, nous le faisons. Les tests sont systématiques pour les consultations prénatales (petit chat dans la gorge). Nous utilisons un appareil  semblable à celui qui sert à faire le test de diagnostique pour le paludisme. Nous communiquons beaucoup avec les patientes pour les expliquer ce que nous faisons. Si nous découvrons un cas séropositif, la femme bénéficie d’un protocole qui permettra de la prendre en charge durant la grossesse, pendant l’accouchement et la période d’allaitement pou ne pas contaminer son enfant. Nous la déférons au centre de santé pour la prise en charge. De fois nous organisons des tests de dépistage de masse par numéro anonyme. Durant l’année 2013, nous avons descellé deux cas. Les femmes sont les plus nombreuses à venir par rapport aux hommes. Ceux-ci viennent très rarement se faire dépister parce qu’ils ont peur d’avoir un résultat positif.
La salle d’hospitalisation ne compte que six lits. Comment vous faites pour hospitaliser un nombre important de patient?
En dehors de la saison de pluie, il n’y a pas beaucoup de monde. Durant l’hivernage, le poste est plus fréquenté à cause du paludisme qui est fréquent pendant cette période. Maintenant avec le nouveau protocole du paludisme, les postes de santé n’ont plus le droit de traiter des malades atteints surtout de paludisme grave. Avec ces nouvelles directives, nous n’avons pas le droit d’hospitaliser. On observe seulement durant une période de vingt-quatre heures. Si l’état de santé du malade s’améliore nous le libérons, dans le cas contraire nous faisons un traitement pré transfert avant l’arrivée de l’ambulance pour évacuer l’évacuer au centre de santé de Bambey.
Quelles sont les maladies les plus fréquentes que vous soignez ?
Actuellement nous avons les cas d’infections respiratoires aigues, la diarrhée et le paludisme. Nous avons également des cas de bilharziose parce que Ndem est entouré de mare et de marigot et la population est fréquente dans ces différents lieux. Récemment on a eu à faire un traitement de masse pour les enfants de cinq à quatorze ans. Ils ont été déparasités. Nous prescrivons du pransicandel pour lutter contre la bilharziose. Présentement, les cas de paludisme ont diminué parce que nous avons eu à distribuer des moustiquaires imprégnées  à toute la population.  En plus, l’institut de recherche développement en collaboration avec le Ministère de la santé nous a fait un don de médicaments que nous avons distribué aux enfants. Ce traitement a été fait dans des villages ciblés durant la période de l’hivernage où le taux de paludisme est élevé.
Organisez-vous des campagnes de sensibilisation ?
Oui. Elle se fait en fonction des campagnes de masse. Chaque six mois, on a une campagne de déparasitage accompagnée de supplémentassions en vitamine A pour les enfants âgés de zéro à cinq mois. Dans chaque village, nous avons un relais avec qui nous travaillons. Il est chargé d’informer la population de la date, du lieu de la tenue de la campagne et les personnes ciblées. Parfois, nous convoquons les chefs des villages et leaders d’opinions pour qu’ils puissent faire passer le message.
Quels sont vos différents partenaires ?
La communauté rurale à travers les fonds de dotation annuelle nous remet des médicaments à hauteur de deux à trois millions cinq cent que nous partageons avec les postes de santé de Ngokom et de Bambey Serère. Nous sommes tous dans la même communauté rurale. On se les partage avec les cases de santé qui dépendent des postes. Ndem à deux cases. Nous avons également des partenaires via l’ONG. C’est le cas de Nicole Cerdane (ancienne sage femme) qui nous appuie en médicaments et matériels. Il y a ensuite, l’ONG la Brèche et l’Université de bordeaux (hésitation) qui aident aussi le poste de santé à assurer les charges relatives au paiement de l’électricité, l’eau et au paiement des médicaments. Ces dépenses sont payée par le commuté de santé à travers les recettes que nous générons. Et puis, il y avait certains partenaires qui nous remettaient des dons mais à la longue les produits périssaient parce que les inscriptions étaient en anglais ou en italien. Donc, on ne pouvait pas les utiliser au niveau du poste de santé ou bien tout simplement leurs pathologies n’existaient pas au poste. Parfois, nous les offrons au Centre de santé de bambey. C’est la raison pou laquelle, nous avons demandé aux partenaires de nous remettre l’argent pour que l’on puisse acheter nous-mêmes ce dont a besoin.
Comment se fait l’approvisionnement en médicament ?
La demande est faite en fonction du besoin de la pharmacie. Les médicaments sont achetés à Bambey via la Pharmacie régionale d’approvisionnement de Diourbel. Nous faisons la commande pour deux à trois mois. En cas de rupture de stock, nous prescrivons au patient qui va lui-même se rendre à Bambey pour acheter.
Comment se fait le travail avec la maternité ?
Ce n’est pas facile d’être ici et à la maternité, mais puisque nous avons opté pour la santé communautaire, nous devons l’assumer jusqu’au bout. Il y a certaines tâches que je délègue aux matrones. D’autres, je les assure moi-même. On n’est obligé d’être à la fois au four et au moulin.
Avez-vous tous les matériels nécessaires pour assurer les soins ?
Il nous manque de boite à pince pour petite chirurgie pour renouveler celle que nous avions. Nous avons effectué une commande auprès de nos partenaires que nous avons remis à Serigne Babacar Mbow qui était en voyage. Nous attendons de voir le Serigne pour savoir si la demande est satisfaite ou non. A part cela, nous avons tous les matériels qu’il faut.
Quelles sont vos relations avec Serigne Babacar Mbow?
Nous entretenons une bonne relation. Il est comme un père pour moi. Je me confie en lui quand j’ai des soucis parfois. Il est là pour tout le monde et contribue énormément à l’amélioration du poste de santé. Il nous aide à avoir des partenaires afin de pouvoir satisfaire à tous nos besoins. C’est grâce aux ressources en médicament et aux appuis des partenaires que nous arrivons à supporter toutes nos charges, notamment l’eau et l’électricité.



mercredi 21 mai 2014

Baisse du prix du pain au Sénégal

Réduction du prix du pain. La mesure est effective depuis hier. La baguette de 190 grammes a connu une baisse de 25 FCFA. Cependant, la Fédération des boulangers rappelle que la baguette a perdu aussi 20 grammes.
Désormais la baguette de pain habituellement vendue à 175 va couter 150 francs. Le nouveau prix est entré en vigueur hier dans la région de Dakar. Pour les autres régions la mesure  sera effective à partir de la semaine prochaine. Cette nouvelle formule de vente du pain s’applique suite à une réunion du Conseil national de la consommation présidée par le ministre du Commerce, Alioune Sarr. Ce nouveau prix découle de l’homologation du sac de 50 kg de farine à 18 000 FCFA, soit 2000FCFA de baisse par rapport à l’ancien prix. Ainsi, la baguette de 190 grammes coûtera désormais 150 FCFA, celle de 125 grammes 100 FCFA et 50 FCFA pour celle de 65 grammes. Selon Alioune Sarr, le nouveau format a l’avantage d’avoir un prix praticable. Il règle le problème de monnaie tout en gardant un format presqu’identique.
Cependant, pour la Fédération nationale des boulangers du Sénégal la baguette de pain n’a baissée que de 10 FCFA au lieu de 25. Pour elle, si le prix de 150 FCFA est arrêté par le ministre, c’est parce que la baguette a aussi perdu 20 grammes. Elle passe de 210 à 190 grammes. Le président de la Fédération des boulangers, Amadou Gaye soutient que l’Etat induit le consommateur en erreur  en communiquant que sur la baisse de 25 FCFA.
L’Association des consommateurs sénégalais (Ascosen) quant à elle s’engage à respecter la mesure. Toutefois, elle appelle l’Etat à améliorer les conditions de production du pain. Le président de l’Ascosen Momar Ndao invite pour cela le gouvernement à faire des efforts en appliquant le décret sur les normes du pain.
Au Sénégal, environ 300 mille tonnes de farine sont produites chaque pour plus de 3 millions de baguettes de pain par jour.  



mardi 29 avril 2014

Interview : « Les jeunes restent très engagés dans la pratique de la religion catholique»



Grégoire Sarr, président national de la Jec/S
Grégoire Sarr, président national de la jeunesse étudiante catholique du Sénégal (Jec/S)

« Les jeunes restent très engagés dans la pratique de la religion catholique»
Le Sénégal est un pays laïc où toutes les confessions religieuses sont acceptées et tolérées. Entre religion et études, les jeunes tentent tant bien que mal à les concilier. Des associations catholiques des jeunes s’érigent en porte flambeau du Christianisme.Grégoire Sarr est le président national de la jeunesse étudiante catholique du Sénégal (Jec/S)

Hier, le Pape François Ier  en compagnie du Pape émérite Benoit XVI  a canonisé les Pape Jean XXIII et Jean Paul II, qu’est ce que cela vous inspire ?
C’est une belle initiative (sourire). Nous ne pouvons que nous en féliciter. En tant que jeune, nous connaissons plus le Pape Jean Paul II surtout comme celui qui à initié la journée mondiale de la jeunesse. C’est aussi quelqu’un qui avait d’excellentes relations avec la jeunesse catholique internationale. Il a communié avec ces jeunes et célébré les journées mondiales avec eux. Le Pape s’est beaucoup donné aussi pour l’église catholique. C’est pourquoi d’ailleurs il a échappé à un assassinat durant son pontificat. Je pense que le Pape Jean XXIII a fait lui aussi d’énormes choses pour l’église même si les jeunes le connaissent peu. Mais, je pense que le Vatican à revisiter son histoire dans l’église avant de décider de le canoniser.
Quels sont vos rapports avec les protestants du Sénégal ?
L’église catholique a des très bonnes relations avec les protestants. Durant la deuxième quinzaine de chaque mois de janvier,  catholiques et protestants se rassemblent lors de la « semaine de l’unité » pour prier ensemble afin qu’il y ait unité au sein de l’église.  Que les gens sachent que malgré les divergences, les églises peuvent se retrouver de temps en temps pour prier ensemble car nous croyons en une seule personne, Jésus Christ. A chaque fois aussi que l’église catholique a une grande manifestation, elle ne manque pas d’inviter les protestants.
Au-delà de la croyance, pensez-vous que les jeunes catholiques sont des pratiquants ?
Oui ! On peut le dire même si beaucoup des jeunes ont tendance aujourd’hui à quitter l’église catholique pour se lancer dans les sectes religieuse. Ce sont des temples implantés maintenant un peu partout au Sénégal par des gens qui ont des moyens et de ce fait attirent le maximum de monde. C’est pour cette raison que certains jeunes préfèrent rejoindre ces sectes. (Silence) Malgré cela, les jeunes sénégalais restent dans leur majorité très engagé dans la pratique de la religion catholique. Ils représentent un nombre important dans les églises pendant les messes des dimanches. En plus de cela, ils s’activent beaucoup dans les mouvements d’action catholique tels que,  CVAV (Chœur Voyant Avoyant), les Scouts guides, les amicales des étudiants catholiques des diocèses…etc.).On sent vraiment que le Sénégal à une jeunesse très dynamique et très pratiquante si on se réfère également au pèlerinage de Poupouguine et à la célébration de la journée mondiale de la jeunesse à Kaolack durant le mois de février passé.
Est-ce que la pratique stricte du catholicisme peut être conciliée avec la modernité ?
Oui ! Ce n’est pas toujours évident. (Cherche le mot) Depuis quelques années, le débat entre la modernité et la religion s’est posé. Vous savez, la religion catholique est souvent très stricte et le monde évolue. Cependant, les Catholiques ne veulent pas moderniser la religion de manière générale compte tenu de beaucoup de paramètres. Mais, le Pape François Ier  dans une récente déclaration disait que « le monde avance, il faudrait aussi que l’église puisse avancer avec le monde. Mais tout en gardant aussi son fondement, ses bases, et ses principes ». Donc aujourd’hui, on ne peut plus se permettre d’avoir les mêmes pratiques de l’église catholique que celles du moyen âge par exemple. Nous sommes au XXIème siècle, il faudrait aussi penser à moderniser certaines choses mais en gardant ce qui fut le fondement de l’église catholique à travers aussi la doctrine sociale de l’église.
Que faut-il faire selon vous pour consolider le dialogue islamo chrétien au Sénégal ?
Vous savez le Sénégal à une chance que beaucoup de pays africains n’ont pas. (Visage triste) Quant on voit ce qui se passe au Nigeria ou en Centrafrique, c’est en ce moment qu’on prend conscience de cela. La paix que nous avons au Sénégal, plusieurs pays africains ne l’ont pas. Il faut renforcer cela tout en continuant à se tolérer. La célébration des fêtes musulmanes et Chrétiennes par toutes les confessions en mêmes temps en est la parfaite illustration. Au niveau de l’Ajec/S, nous avons eu à travailler avec les jeunes de Pire qui œuvrent dans des associations musulmanes. Dieu soit loué, (avec gaieté) on entretient d’excellents rapports avec nos frères et amis musulmans. Nous sommes une association catholique mais nous sommes en même temps ouverts aux autres confessions qui partagent les principes de la jeunesse estudiantine catholique. L’Ajec/S, C’est aussi un mouvement de formation, un mouvement d’éducation et un mouvement d’élèves et étudiants ouvert à tout le monde.
Est-ce qu’il vous arrive de travailler avec les jeunes qui sont à la tête des associations confrériques mouride ou tijane ?
Oui ! Nous leur envoyons fréquemment des invitations chaque fois que nous menons des activités. En 2012, nous avons organisé un séminaire de deux jours au cours duquel nous avions travaillé sur la situation de l’Université d’une manière générale. Nous avions invité les daahiras  pour réfléchir ensemble. A l’issue de ce séminaire nous avions rédigé un mémorandum  qu’on avait ensuite envoyé à tous les acteurs de l’éducation. Chaque fois que nous organisons une activité, nous faisons l’effort de les inviter. 
Quel est le but exact de votre association ?
L’Ajec/S, c’est un mouvement qui s’active dans le milieu scolaire et universitaire. Nous faisons la situation de l’école nationale sénégalaise et nous essayons de voir les différents problèmes qu’on rencontre dans ce milieu. Puis, nous réfléchissons entre camarades pour trouver des solutions par rapport à la situation que vit l’école sénégalaise. Ainsi, nous travaillons pour la pacification des espaces universitaires et scolaires. En dehors du secteur éducatif,  nous sommes aussi impliqués en plus dans le processus de paix en Casamance depuis trois ans. En tant que responsable, je suis chargé de coordonner les activités et je travaille en étroite collaboration avec tous les membres de notre structure.
Quelles sont les différentes activités que vous avez effectuées récemment ?
Le 12 avril passé, l’Ajec/S en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer a eu à organiser un séminaire de formation sur la prévention et la gestion des conflits. Il était destiné aux leaders estudiantins de zone en conflit (les jeunes de Ziguinchor et de Kédougou). L’objectif était d’outiller ces jeunes  aux moyens et techniques de prévention, mais aussi de leur permettre de participer davantage à la gestion de conflit ainsi que la pacification de la Casamance. Au mois de novembre, nous avons été à Kabrousse où nous avons fait une conférence sur le même thème avec tous les acteurs de l’éducation et les parents d’élève de la région du sud.



samedi 26 avril 2014

Viande avariée au restaurant Central du campus universitaire de Dakar


Le campus universitaire de Dakar a été secoué vendredi soir par un scandale de viande en état de décomposition. Les étudiants ont découvert une importante quantité de viande dans un vehicule venu approvisionner le restaurant Central.
 Les étudiants de l’Ucad ont découvert, hier vers 22h de la viande en état de décomposition au restaurant Central situé au pavillon A du campus universitaire. Cette viande destinée à la consommation a été trouvée dans un car venu ravitailler  le dit restaurant. « C’est l’odeur nauséabonde de la viande qui a attiré l’attention des étudiants au moment du déchargement de la cargaison. Nous sommes allés ensuite sortir toute  la viande pour la jeter devant la direction du Centres des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Je suis étonné de voir de la viande livrée dans un véhicule non frigorifique» explique Mouhamed  Cissé, un témoin oculaire.
Cependant, la raison de cette détérioration de la viande semble être un manque de conservation. La date limite de consommation  inscrite sur les caisses de livraison n’a pas expiré.
Le responsable de la communication du Coud, Khalifa Diagne quant à lui a condamné ce fait avant de promettre des sanctions. Il a proposé une rencontre des autorités du Coud avec les représentants des étudiants pour faire la lumière sur cet évènement.
Les étudiants condamnent ce manque de vigilance du service d’hygiène et pensent que c’est le moment de régler définitivement ce problème récurant dans les différents restaurants de l’université. Selon un membre du collectif de l’amicale de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Apollinaire « une étudiante du département de lettres modernes a été évacuée hier à 2h à l’hôpital pour maux de ventre».   

Les forces de l’ordre sont intervenues avec du gaz lacrymogène pour dissuader les étudiants à sortir dans la rue. Ceux-ci ont fini par bruler les caisses de viande.

jeudi 17 avril 2014

AUDIO : Concours d'entrée au CESTI 2014

Le samedi 12 Avril, les candidats au cours d'entrée au CESTI, édition 2014 sont venus nombreux répondre à leur convocation pour passer l'épreuve de présélection. Une épreuve qui s'est tenue au grand amphithéâtre de l'Ucad2.

Cinq personnes poursuivies dans l’affaire Hissène Habré

Hissène Habré, ancien chef d'Etat du Tchad

L’ex chef d’Etat tchadien refugié au Sénégal depuis sa chute au pouvoir en 1990 sera poursuivie avec cinq autres personnes. Ses anciens proches de l’ex dirigeant sont accusés d’avoir commis des exactions dans l’exercice de leur fonction sous le régime d’Habré.

Le procureur adjoint près les chambres africaines extraordinaires (cae), Moustapha Kâ a annoncé, mardi lors d’un débat public  organisé au Centre de Recherche Ouest Africain (Warc) la mise en accusation de quatre autres personnes dans l’affaire Hissène Habré. Elles seront jugées en même temps que l’ancien chef d’Etat tchadiens pour crime de guerre, crime contre l’humanité et actes de torture. Ces personnes sont des ex tortionnaires et des responsables de prison ainsi que des membres de l’administration de la police sous le régime de l’ancien chef d’Etat. Elles ont commis des exactions  jugées plus graves constatées par les organisations internationales et les Tchadiens. Moustapha  Kâ rappelant le rôle des cae explique qu’elles « sont chargées de poursuivre, d’instruire et de juger les auteurs d’exactions commises entre 1982 et 1990 au Tchad » 

mercredi 26 février 2014

Le foncier, origine du conflit en Casamance


M. Jean Claude Marut, Chercheur associé au CNRS
Le CESTI a organisé hier, a l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar une conférence sur la crise en Casamance. Cette rencontre a eu pour thème conflit foncier et crise politique aux origines d’un conflit armée. Cette rencontre a été animé  par un chercheur associé au CNRS et spécialiste en géopolitique, M. Jean Marineau.
«  C’est ne pas la tradition qui est la cause du conflit foncier mais un problème politique » a-t-il soutenu. Selon lui, c’est la répression étatique qui est à l’origine du conflit armée à la suite de l’application de la loi de 1964 sur le domaine national. « Le remède adopté par l’Etat n’a fait qu’aggraver le mal » a-t-il estimé. Il a indiqué que l’Etat a « confisqué » des terres arables qui étaient utilisées par la population locale. Il a fait ensuite « des lotissements pour les affecter à des particuliers » poursuit-il.
Par ailleurs, il y a eu « une instrumentalisation du problème foncier » a-il-indiqué. Selon Jean Marineau, les mouvements séparatistes se sont servis de la population pour réclamer l’indépendance. Ils ont profité de la marche contre l’application de la loi sur le foncier pour revendiquer l’indépendance.  « La sécession est anticonstitutionnelle même si la loi garantit la liberté d’expression » a t-il rappelé.

Il a précisé par ailleurs que « l’accord de paix de 2004 n’évoque pas le conflit foncier, il n’y a pas eu d’indemnisation » souligne-t-il. Il a indiqué que des nouveaux risques liés au retour des refugiés, notamment existent toujours. Ceux-ci  étaient estimés à « 60 milles personnes » a-t-il indiqué. 

vendredi 14 février 2014

Journée mondiale de la radio : Le genre dans le journalisme


Le Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest a tenu hier, à Dakar une conférence sur le genre, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la radio. Celle-ci est célébrée depuis 2 ans lors de chaque moi de Février de l’année.

Pour honorer cet événement, la Directrice de l’UNESCO, Mme Irina Bokova a adressé un message vidéo aux journalistes. « L’UNESCO œuvre à protéger la sécurité des journalistes de radio partout dans le monde et à soutenir des médias, libres, indépendants et pluralistes de même que  les cadres juridiques et les institutions démocratiques indispensables » a-t-elle livré. Elle a rappelé aussi dans son message le rôle fondamental que jouent les radios dans la société. Pour sa part, « la radio a transformé notre passé et reste une force puissante pour l’avènement d’un avenir plus pacifique, durable et inclusif pour tous ».
Le Secrétaire générale des Nations Unies, Ban ki Moon quant à lui a  encouragé la présence des femmes dans les médias. Il a appelé à plus de renforcement de leurs présences dans les médias. Il faut « promouvoir la voix des femmes », car « on n’attend pas assez parlé les femmes dans les médias » a-t-il expliqué.
Le rapport mondial sur le statut des femmes en 2011 a révélé que le monde est majoritairement dominé par les hommes. Le journaliste a le devoir d’apporter sa pierre à l’édifice pour inverser cette tendance. Selon la Directrice du Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, Mme Anne Thérèse Ndong-Diatta « Tous les journalistes peuvent contribuer à la réflexion sur le genre et les stéréotypes des sexes ». Pour plus de développement des médias, ceux-ci «  doivent refléter la diversité de la société (culture, genre, origine ethnique…etc.) » a-t-elle indiqué.
A l’occasion de cette rencontre, un hommage a été rendu à la première femme journaliste radio au Sénégal, Mme Elène  Harley. « Le seul viatique que je peux vous ouvrir en cette journée qui est la notre est la probité intellectuelle et le travail » a-t-elle confié.  



jeudi 13 février 2014

Journée mondiale de la radio



Alors que l’Unesco célèbre aujourd’hui à Paris la 3e Journée mondiale de la radio, ce média ne s’est jamais aussi bien porté en France où il a atteint des audiences record en 2013. Moins concurrencé par Internet que la presse écrite et la télévision, le média radiophonique a même bénéficié de certaines avancées de la Toile 2.0. (lire la suite)

Pour une plus grande vulgarisations des idées de Cheikh Anta DIOP


Droite, gauche : Pr Aboubacar Moussa Lam, Pr Thierno Diop et Pr Bouba Diop
Le CESTI a organisé hier, à la case foyer une conférence sur l’œuvre de Cheikh Anta Diop. Cette rencontre a eu pour objectif de faire mieux connaitre aux étudiants le contenu des ouvrages et le parcours politique de l’auteur. La conférence a été animée par l’écrivain Egyptologue, Pr Aboubacar Moussa Lam et le Pr Bouba Diop.

Pour promouvoir les écrits de Cheikh Anta Diop « il faudrait décréter la période du 7 février au 30 mars une période de recherche et d’animation » a proposé Pr Bouba Diop. Pour sa part « il est un exemple dans la formulation des idées et dans la ligne de masse. Il a su faire preuve de résilience ». Pour lui, « Cheikh Anta avait opté pour la recherche et la publication plus que la politique ».
Le Pr Aboubacar Moussa Lam quant à lui a indiqué « le combat de Cheikh Anta Diop consistait à montrer que l’Afrique a une histoire. Il s’est battu pour le continent».  Grâce à ses recherches, il a pu montrer que les Egyptiens sont des noires. « Il s’est armé de la science jusqu’aux dents » pour aller l’encontre « des thèses ambiantes » afin de les déconstruire et corriger les « falsifications » a poursuivi le Professeur. Il a rappelé que Cheikh Anta a rencontré d’énormes difficultés dans ses recherches scientifiques, notamment les fouilles archéologiques et la soutenance de ses thèses. « Pour accéder aux sources, c’est la croix et la bannière » a t-il expliqué. Selon lui, « l’Union Africaine devrait imposer l’Egypte à permettre aux chercheurs d’effectuer des fouilles et de prélèvement ». Il a estimé « s’il n’y a pas d’Etat fort pour impulser la recherche, il y aura une régression ».

L’ancien formateur en économie du CESTI, Pr Amadi Ali Dieng a connu Cheikh Anta Diop en 1957 en France. « J’ai assisté à sa soutenance de thèse. Le président du jury a critiqué ses travaux qu’il a qualifié d’essai plutôt que de thèse ». a-t-il témoigné. Il a expliqué que cela avait suscité après beaucoup de critiques dans le public. Pour sa part « Cheikh Anta mérite d’être connu par ses écueils ».  

vendredi 7 février 2014

La CDP : Un nouvel instrument de protection des données personnelles

Etudiants du Cesti à la CDP
La 43ème promotion du CESTI a effectué, hier une sortie pédagogique à la Commission de Protection des Données personnelles (CDP).  Cette visite a permis  d’échanger avec  les étudiants sur la protection des données à caractère personnelle.

 Le domaine de la CDP est très large. Selon son président M. Mouhamadou LÔ, « elle veuille au respect des données personnelles aussi bien de l’Etat que des particuliers ». Il précise que la CDP est une autorité administrative rattachée au secrétariat de la République. Toutefois, elle reste indépendante à l’égard de celui-ci. « La Commission ne collecte pas mais surveille ceux qui collectent » a t-il affirmé. Elle peut sanctionner à travers la Commission en cas d’irrégularité constatée. Ces sanctions sont une amende allant d’un million à cent millions de FCFA.   
 « Le Sénégal na pas encore pris de mesure qui lui permet de délivrer des certificats pour faire le e-commerce » a-t-il dit. C’est pourquoi selon les utilisateurs se rabattent sur d’autres certificats délivrés par des pays étrangers. 
La CDP est régit par la loi n°2008-12 du 25 juillet 2008 sur la protection des données à caractère personnelle et plusieurs décrets d’applications. Pour la Directrice des affaires juridiques et des contentieux, Mme Fatou NIANG « ce cadre juridique permet de protéger les données personnelles concernant une personne physique et permet de l’identifier directement ou indirectement ».
Dans la lutte contre la cybercriminalité, « les responsables de la protection des données doivent être au même niveau technologique que les cybercriminels ». a soutenu Mouhamadou LÔ. « D’ici la fin de l’année le Sénégal va être inscrit sur la liste des pays assurant une protection adéquate » des données personnelles a t-il informé. Cela permettra selon lui de rassurer les investisseurs, de l’Etat et les particuliers. Pour sa part, Mme NIANG a reconnu que « le piratage est une réalité ».  Elle a indiqué que les réseaux sociaux restent un défi majeur pour la CDP. Mais elle a assuré que celle-ci est assez outillée pour relever ce défi.


lundi 3 février 2014

Relations bilatérales entre le Sénégal et les Pays bas



Le CESTI a organisé hier, à la Case-foyer   un carrefour d’actualité sur  les relations bilatérales entre le Sénégal et le Royaume des Pays bas. Cette rencontre a permis d’échanger sur les relations diplomatiques des deux pays. Elle a été animée par l’Ambassadeur des Pays bas, S.E Pieter Jan Kleiweg de Zwaan

Au cours de cette rencontre, l’Ambassadeur a indiqué que le développement de deux pays devient de plus en plus important. Selon lui, « les Pays bas exportent vers le Sénégal des produits alimentaires d’une valeur d’environ 35 millions d’euros par an».  Il a indiqué que les entrepreneurs et investisseurs Hollandais viennent au Sénégal pour faire des affaires et créant par la même occasion de la main d’œuvre.
Par ailleurs, il a encouragé la traque des biens mal acquis. Toutefois il précise que les personnes poursuivies dans cette affaire doivent bénéficier d’un  procès «  juste et équitable ».
Sur la question de l’homosexualité, il a rappelé que le sujet est sensible au Sénégal. Il rappelle cependant que « les Pays bas n’ont pas de leçon à donner au Sénégal. « On ne doit pas condamné des adultes qui entretiennent des relations consentantes » indique-t-il. C’est pourquoi, au nom du principe de la liberté individuelle, les relations de contre nature sont légalisées aux Pays bas.
« La C.P.I n’est pas une cour contre les africains. Elle protège plutôt la violation des droits des africains » a affirmé l’ambassadeur. Pour sa part l’absence de la justice de la C.P.I accentuera davantage la perversion sur le continent.



vendredi 24 janvier 2014

La sous médiatisation des femmes au Sénégal

L’ONG  ARTICLE 19 à organisé, hier une journée de réflexion sur  la place de la femme dans les médias au Sénégal. La rencontre a eu lieu à la case-foyer du Centre d’ Etudes des Sciences et Techniques l’information (CESTI). L’objectif de cette rencontre était de sensibiliser les journalistes en  matière de collecte et de traitement de l’information sur les questions liées aux femmes.

Au cours de cette rencontre, Tidiane Kassé, journaliste et membre de l’organisation Article 19 a  présenté un rapport d’étude monitoring  sur la couverture médiatique des femmes.  Ce travail a été fait sur la base d’étude quantitative et qualitative axées sur les différents médias au Sénégal.  Selon ce rapport  la femme « occupe une place minime comme thème d’information ». Elle est peu représentée dans les médias.
Selon les chiffres  sur 1388 éléments reportés dans quatre radios, 83 ont été consacrés aux questions des femmes.   Au total, sur 2 157 articles publiés dans trois quotidiens étudiés, 204 seulement ont porté sur femmes.
Pour rétablir la place de la femme dans la couverture médiatique, des recommandations ont été faites, notamment le renfoncement de capacités professionnelles des médias sur les questions de genre.